DARA 48 – La construction monumentale en Haute-Savoie du XIIe au XVIIe siècle

25,00 TTC

Illustrations de couverture :
en haut : Église prieurale de Peillonnex, détail du parement du chevet, calcaire et molasse.
en bas : Église paroissiale de Samoëns , détail du portail monumental, calcaire.
quatrième de couverture : Église abbatiale de Sainte-Marie d’Aulps, détail du portail occidental, tuf
(clichés A. Baud, A. Schmitt)

Résumé :

Cet ouvrage livre les résultats d’une enquête pluridisciplinaire réalisée en Haute-Savoie sur l’architecture monumentale entre le XIIe et le XVIIe siècle.

La région montagneuse qui recouvre en grande partie l’ancien diocèse de Genève comprend de nombreuses ressources en pierres à bâtir d’aspect et de qualité variés. L’étude archéologique croisée avec la connaissance géologique du territoire et l’apport des sources textuelles (comptes de châtellenie) permet de procéder à une analyse fine du bâti en tentant de répondre à différentes questions telles que : quelles sont les pierres utilisées, d’où proviennent-elles, comment sont-elles transportées jusqu’au chantier, comment sont-elles employées dans le bâtiment ? À l’issue de cette enquête, peut-on parler d’une utilisation raisonnée des matériaux dans les grands édifices tels que les châteaux et les églises ?

Si l’approvisionnement sur toute la période est manifestement local, on distingue deux grandes phases dans la construction monumentale ; la première du XIIe à la fin du XVe siècle, et la seconde à partir du XVIe siècle. Au cours de la période médiévale les bâtisseurs utilisent essentiellement des roches tendres (tuf, molasse) ou de ramassage, tandis qu’à l’époque moderne ils emploient davantage les roches dures (différents calcaires dont le plus utilisé est le faciès urgonien). La transition vers l’époque moderne constitue une véritable révolution architecturale, qui au-delà des progrès techniques répond à des exigences esthétiques liées au mouvement de la Renaissance.

Cette enquête sur l’architecture monumentale de la Haute-Savoie a permis de mettre en évidence des pratiques de construction utilisant de façon rationnelle les ressources géologiques du territoire. Elle renouvelle l’approche d’un patrimoine construit en milieu montagnard et nous invite à poursuivre de semblables prospections dans d’autres régions voisines.

Découvrez également